mardi 1 septembre 2009

Le prophète (BP sur lui) tentait ses adeptes par l’argent!!!

Avant de répondre à ces prétentions fallacieuses, j’aimerai bien attirer l’attention sur une chose : il est évident chez les Chrétiens et les Musulmans que la preuve de la prophétie c’est d’annoncer l’inconnu. Effectivement, le Prophète (BP sur lui) a annoncé la conquête (par son entrée à l’Islam) de la Perse et de Rome, et le rétablissement de la paix après la terreur dans la péninsule arabe. Cela était rapporté dans le même hadith dont a puisé Boutross pour argumenter ses mensonges.

Le hadith, en entier rapporté par Al-Boukhari d’après ‘Adiy ibn Hatim dit: “J’ai été chez le prophète (BP sur lui) lorsqu’un homme est venu se plaindre de la pauvreté auprès de lui (BP sur lui), un deuxième s’est présenté pour se plaindre de l’insécurité et du pillage sur la route. Le Prophète (BP sur lui) m’a dit : “‘Adiy, as-tu déjà vu Al-Hira ?” J’ai répondu : “Non, mais on m’en a parlé.” Il dit (BP sur lui) : “Si tu restes longtemps en vie, tu verras que la dame montée sur un chameau quittera Al-Hira en destination de la Mecque en toute sécurité, épargnée de tout danger, ne craignant personne sauf Allah. Si tu restes en vie, tu assisteras à la conquête de la fortune de Chosroes.” J’ai dit : “Chosroes ibn Hormuz ?” Il répondit : “Chosroes ibn Hormuz.” Le Prophète (BP sur lui) dit : “Si tu restes longtemps en vie, tu verras un jour que l’un d’entre vous cherchera en vain quelqu’un à qui lui donner à main ouverte de l’or ou de l’argent. Vous vous soumettrez devant Allah sans interprète et Il vous dira : “N’ai-je pas envoyé pour vous un messager prédicateur avertisseur ?” Vous direz : “Si.” Il vous dira encore : “Ne vous ai-je pas donné de l’argent et beaucoup d’autres libéralités ?” Vous direz : “Si.” Vous regarderez à droite et vous ne verrez que l’Enfer, puis vous regarderez à gauche et vous ne verrez que l’Enfer. ‘Adiy dit : “J’ai entendu le prophète (BP sur lui) nous prévenir en disant : “Epargnez-vous de l’Enfer au moins par la moitié d’une datte, et si vous ne trouvez rien, épargnez-vous par un mot aimable.” ‘Adiy a confirmé par la suite en disant : « J’ai témoigné et vu la femme quittant Al-Hira sur un chameau en destination de la Mecque en toute sécurité, épargnée de tout danger, ne craignant personne sauf Allah. Et j’ai été parmi ceux qui ont conquit la fortune de Chosroes ibn Hormuz. Et si vous vivrez longtemps, vous assisterez à la prédiction du Prophète concernant celui qui ne trouvera personne à qui lui donner son or ou son argent.

Le hadith présente une prédiction de bonnes nouvelles. Et c’est Allah, le plus Savant, le plus Connaisseur qui les lui a révélées pour qu’il soit annonciateur de bonnes nouvelles pour les croyants et de mauvaises nouvelles pour les non soumis.

La citation dans le hadith dément catégoriquement ce qu’a été improvisé par Boutross envers le Prophète (BP sur lui), prétendant qu’il était un roi ou aspirait à la royauté couvrant les arabes et les non arabes. Et voici ce qu’a rapporté ‘Adiy en racontant l’histoire de sa conversion à l’Islam : « J’ai quitté ma tribu en destination de Médine pour rencontrer le Prophète (BP sur lui). Il était dans sa mosquée, je l’ai salué et il m’a dit : « Qui êtes vous ? » J’ai répondu : « ‘Adiy ibn Hâtim. Le Prophète (BP sur lui) s’est levé et m’a demandé de l’accompagner chez lui. En route, une pauvre vieille femme l’intercepta (BP sur lui). Le Prophète s’arrêta et lui donna tout son temps et toute son intention pour subvenir à sa requête. Je me suis dit : « Je jure que ce n’est pas le comportement d’un roi, et il ne peut chercher à devenir roi. Après, nous avons repris chemin et lorsque nous entrâmes chez lui, il (BP sur lui) prit un oreiller bourré de paille qu’il me lança en disant : « Assis-toi. » J’ai dit : « C’est toi qui devrait l’utiliser pour s’asseoir. Il répondit : « C’est plutôt pour toi » et il s’assit par terre. Je me suis encore dit : « Je jure que c’est tout sauf l’air d’un roi. » Le Prophète me dit : « Eh ‘Adiy, n’es-tu pas Ourkoussy (Hétérodoxe, adepte d’une religion entre les Nazaréen et les Sabéen) ? » Je répondis : « Oui. » Il reprit : “Ne prenais-tu pas le quart du butin de ta tribu (comme chef) ? » Je répondis : « Oui. » et il me dit : « Cela n’était pas permis par ta religion. » Je dis : « Oui, par Allah. » et j’ai réalisé aussitôt qu’il était un prophète envoyé par Allah qui lui révèle l’inconnu.

Malgré que Adiy était chef de sa tribu, un grand parmi les nobles arabes, et malgré qu’il détestait (avant sa reconversion) amplement le Prophète (BPASL), son témoignage honnête montre que le Prophète (BP sur lui) n’était pas un roi. Il circulait seul dans la ville (sans escorte ni gardes du corps), se prêtait à la vieille pour voir ses doléances, s’asseyait par terre et vivait dans une chambre très modeste dépourvue de tout ameublement sauf d’un petit oreiller qui se jette par la main.

L’histoire présente aussi d’autres signes révélateurs de la prophétie de Mohamed (BP sur lui)

Et voilà, que ce Boutross vient prétendre fallacieusement que le prophète était roi, et qu’il cherchait à être le roi de tous les gens. Que le menteur soit enlaidit et maudit par Allah.

Cher lecteur !

L’Islam n’a jamais distribué des pots-de-vin à quiconque pour se convertir. Il n’a jamais utilisé l’argent pour cette fin. Ce type de motivation n’est pas le style du Prophète (BP sur lui) ni même un principe de la loi islamique. Nous allons le démontrer comme suit :

Au second acte d’allégeance d’Al-‘Aqaba, les Ançâr avaient prêté serment d’allégeance au Prophète (BP sur lui), , d’obéir et se soumettre en ce qui est aimé ou non aimé ; à dépenser leur argent en période de prospérité ou de crise ; à prêcher les bonnes actes (les bienfaits) et à en inhiber l’impur et le déplaisant (désavouable) ; à dire toujours la vérité (le mot juste) et rien que la vérité (le mot juste) pour Allah sans craindre personne ; à soutenir et défendre leur prophète (BP sur lui) en cas d’attaque ou de menace extérieure et à l’épargner et le protéger (BP sur lui) de tout ce dont ils protègent leurs femmes et enfants.

En contrepartie, il (BP sur lui), il leur promettait le Paradis.

Le Prophète (BP sur lui) était sûr qu’Allah allait réaliser ce fait de voir le cavalier ne craindre qu’Allah et le loup pour ses brebis et que les Perses ne vivront qu’une ou deux victoires après lesquelles les Musulmans hériteront de leurs biens et que la Syrie sera la cour intérieure des pays musulmans. Malgré cela, il n’a pas voulu que le sujet soit basé sur des intérêts matériels mais guider les esprits à rechercher ce qui se trouve chez Allah.

Durant la période de la Mecque, alors que les Musulmans étaient encore peu nombreux, démunis de moyens, torturés, chassés, poursuivis et opprimés et, face à une apostasie générale, à une insistance à continuer sur la voie de l’égarement et au soutien financier colossal pour faire évincer les gens de la bonne voie d’Allah, l’appel à Allah se focalisait plus sur le Jour Dernier, la tombe, les comptes à rendre, le Paradis et l’Enfer. C’est ce qui caractérise le Coran mecquois révélé durant cette période.

Depuis le début et en même temps, l’appel à Allah insistait sur l’avertissement et l’inspiration du désir de la rétribution en rappelant tantôt le Paradis et tantôt le châtiment d’Allah. Le monde devenait un moyent de transport vers l’éternité et personne ne payait leur Islam moyennant les trésors de Chosroes. Le Coran dit : “Je vous exhorte seulement à une chose : que pour Allah vous vous leviez, par deux ou isolément, et qu'ensuite vous réfléchissiez. Votre compagnon (Muhammad) n'est nullement possédé : il n'est pour vous qu'un avertisseur annonçant un dur châtiment” (Saba’ : 46).

Le Prophète lui-même était ainsi adressé : « Que Nous te fassions voir une partie de ce dont Nous les menaçons, ou que Nous te fassions mourir, (en tout cas), c'est vers Nous que sera leur retour. Allah est en outre, témoin de ce qu'ils font.” (Younès : 46). Et encore : « Que Nous te fassions voir une partie de ce dont Nous les menaçons, ou que Nous te fassions mourir (avant cela), ton devoir est seulement la communication du message, et le règlement de compte sera à Nous. » (Ar-Ra‘d : 40).

Et c’est ainsi que les esprits se sont redressés et que les gens fournissaient tous leurs efforts dans la vie d’ici-bas en vue de la rétribution promise et voici comment Allah les décrit physiquement et moralement : « Tu les vois inclinés, prosternés, recherchant d'Allah grâce et agrément » (Al-Fath (La Victoire) : 29). Le texte laisse entendre que c’est leur image permanente. Et, comme le dit l’auteur de « A l’Ombre du Coran » : « Celui qui réfléchit aux versets du Coran, se rendra compte que chaque commandement et chaque interdiction est suivi d’un rappel du Jour Dernier que cela soit d’une façon directe ou indirecte. Nous avons par exemple : « Malheur aux fraudeurs*qui, lorsqu'ils font mesurer pour eux-mêmes exigent la pleine mesure,* et qui lorsqu'eux-mêmes mesurent ou pèsent pour les autres, [leur] causent perte.* Ceux-là ne pensent-ils pas qu'ils seront ressuscités,* n un jour terrible,* le jour où les gens se tiendront debout devant le Seigneur de l'Univers? » (Al-Moutaffifîn (Les Fraudeurs) :1-6).

Encore : « C'est Lui qui vous a soumis la terre: parcourez donc ses grandes étendues. Mangez de ce qu'Il vous fournit. Vers Lui est la Résurrection. "(Al-Moulk (La Royauté) : 15). Dans ce verset, Allah recommande aux gens de chercher leur pain, mais Il a établi ce lien, comme d’habitude, entre l’activité dans cette vie d’ici-bas et la résurrection le dernier jour dans le but d’attirer leur attention à assainir et purifier leur gain puisqu’ils seront amenés à en rendre compte.

Dans sourate Al-Baqara, les versets qui parlent du divorce se terminent par un ou deux des plus beaux attributs d’Allah : 227… “Allah est certes Audient et Omniscient ; 231Et craignez Allah, et sachez qu'Allah est Omniscient ; 233… Et craignez Allah, et sachez qu'Allah observe ce que vous faites ; 234... Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites ; 110… Allah voit parfaitement ce que vous faites”. Ces attributs d’Allah impliquent certainement les notions de récompense et de châtiment.

Ce style, typiquement coranique, instaure comme principale motivation l’envie de ce qu’a promis Allah aux pieux adeptes de l’Islam et la prévention contre son châtiment destiné aux mécréants et aux désobéissants. C’est la voie du Prophète (BP sur lui) et de ses Compagnons.

Jamais cette vie matérielle n’a été le prix à payer pour amener les gens à se convertir à l’Islam et jamais le Prophète (BP sur lui) n’a été un roi ou n’a demandé la royauté. Il (BP sur lui) était un des serviteurs d’Allah, habitant un appartement bâti en argile et couvert de feuilles de palmier. Il (BP sur lui) dormait par terre et parfois ne trouvait même pas de quoi manger.

Réfutation des suspicions relatives à la polygamie en Islam

Les ennemis de l’Islam, les personnes qui ont une maladie au cœur (une foi douteuse) et celles qui les suivent dans leur chemin ont diffamé les versets du Coran qui régulent la question de la polygamie. Allah (exalté soit-Il) dit –ce qui peut être traduit comme : « Il est permis d'épouser deux, trois ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent » (1). Ils (les ennemis de la religion) décrivent alors que le Coran a méprisé le statut de la femme et que c’est un retour vers les agissements de la première ignorance !!

Avant d’expliquer la polygamie dans l’Islam et ses objectifs, nous répondons à une importante question qui est : Est-ce l’Islam qui a institué la polygamie, ou bien existait-elle avant l’Islam ? Il est prouvé historiquement que la polygamie est un phénomène que l’humanité a connu depuis la nuit des temps et dans tous les environnements, avant l’Islam :

Dans la Torah et la religion juive : La Torah a permis au juif de se marier plus d’une fois, sans limite de nombre, sauf que le Talmud a fixé la limite à quatre épouses à condition que le mari soit en mesure de subvenir à leurs besoins. En effet, il dit : « Il n’est pas permis à l’homme d’avoir plus que quatre épouses, comme ce qu’a fait Jacob, sauf s’il en a fait le serment lors de son premier mariage. Et ceci est également soumis à la condition de pouvoir assurer leur entretien (2).

Dans La Genèse : Jacob (psl) s’est marié : « (31) fils de Léa .. (24) et les fils de Rachel .. (25) les deux fils de Bilha, la servante de Rachel .. (26) et les deux fils de Zilpa, la servante de Léa… » (3) Il avait alors quatre épouses légitimes en même temps : deux sœurs qui sont Léa et Rachel, ainsi que leurs deux servantes.

Dans Les Nombres : David (psl) avait plusieurs épouses et concubines. Ce fut également le cas pour son fils Salomon (psl) qui en eut mille. De même Abia, roi de Juda, eut quatorze épouses. Gédéon avait soixante-dix enfants, tous issus de lui, car il avait beaucoup de femmes. (31) Sa concubine, qui était à Sichem, lui enfanta un fils qu’il appela Abimélech (5). Cependant, le système de la polygamie fut annulé conformément aux lois civiles avisées par les savants juifs et ratifiées par les assemblées juives. C’est ainsi qu’elles acquirent leur légitimité. L’article 54 du livre des dispositions juridiques des israéliens stipule : « L’homme ne doit pas avoir plus d’une épouse et il doit prêter serment sur cela lors de l’établissement de l’acte du mariage » (6). Ainsi, la base de l’interdiction n’est pas la Torah, mais le serment effectué.

La polygamie dans la Bible et le Christianisme : Le Christianisme a adopté au début ce qui était approuvé par le Judaïsme concernant la polygamie ; et les hommes de l’Eglise ont continué à ne pas s’y opposer jusqu’au dix-septième siècle où l’interdiction a commencé, pour être ensuite décidée en 1750. Leur allégation pour cela – les hommes de la religion – était que cela permettait d’élever leur rang pour qu’ils se consacrent à la prédication et pour que les problèmes des femmes et des enfants ne les éloignent pas de leurs devoirs envers l’Eglise et ses enfants.

L’interdiction a été établie de façon progressive. Au début, ce fut proscrit aux hommes de l’Eglise uniquement. Puis, pour les autres, seul le premier mariage était célébré par une cérémonie religieuse ; et si un chrétien voulait se marier avec une deuxième femme, cela se faisait sans cérémonie religieuse. Ensuite, il fut interdit d’avoir plus d’une épouse avec la permission du concubinage (7). Mais ce dernier fut également interdit en l’an 970 sous l’ordre du Patriarche Ibram Al Sorbani (8).

Ainsi, l’interdiction fut établie avec une législation civile et non divine.. Puis, ils ont appelé au célibat qui fut une exclusivité du Christianisme en dehors des autres religions. Il fut considéré comme une preuve de bonté de l’âme et un principe de la sainteté et de l’élévation dans les degrés de la foi et les rangs de l’Eglise. Ils ont considéré que le désir était un vice et un mal qui ne convenait pas aux Saints !! Quelques justifications de Paul dans sa prédication du célibat étaient : « (32) Je veux que vous soyez sans soucis, le non-marié s’occupe des affaires de Dieu (33) et son objectif est de Le satisfaire, alors que le marié s’occupe des affaires de ce monde et son objectif est de satisfaire sa femme (34). En conséquence, sa préoccupation est divisée. Pour cela, la non-mariée et la célibataire s’occupent des affaires de Dieu et leur objectif est d’être sacrées du corps et de l’âme. » (9)

De cette façon, ils ont perverti les mots de leurs contextes. Leurs idées sont alors devenues destructrices et leurs principes faux et ne peuvent être acceptés par un esprit saint et une nature pure ... Car d’où peut venir la progéniture et la multiplication du genre humain sans un mariage légal ? Où iront l’amour, la miséricorde et la sérénité ? Où ira s’éteindre le désir instinctif qu’Allah a mis en l’être humain et pour lequel il a indiqué la juste voie pour le décharger ? Et que deviendra le foyer conjugal qui constitue la forteresse qui protège du glissement dans l’adultère ? Que deviendront l’instinct maternel et l’instinct paternel ?...

La polygamie dans l’Islam :

Allah (exalté soit-Il) a légiféré le mariage pour les être humains : « Allah vous a fait à partir de vous-mêmes des épouses » (10) pour leur rendre hommage, compléter Ses bénédictions sur eux, purifier les cœurs et les corps de l'abomination de la souillure, de l'obscénité et de la décadence ainsi que pour les maintenir dans la chasteté, la vertu, la sérénité, la concorde, la miséricorde et la complétude et la stabilité. Le mariage est le lien le plus profond, le plus fort et le plus permanent qui peut lier deux êtres humains. Il comprend les plus larges satisfactions qui s'échangent entre deux êtres de même âme dans leur nature et dans leur construction, même si leurs fonctions diffèrent entre l'homme et la femme : « C’est Lui qui vous a créés d’un seul être dont il a tiré son épouse, pour qu’il trouve de la tranquillité auprès d’elle » (11). Telle est la vision de l'Islam concernant l'humain et sa fonction maritale dans sa construction. Et ceci est une vision complète et sincère (12).

L’Islam n’a établi ni le célibat ni le monachisme « Allah (exalté soit-Il) nous a remplacé le monachisme par une religion modérée et généreuse » (13). Il a fait du mariage un moyen de sérénité, de purification et de chasteté. Ainsi, le Prophète (bpsl) dit : « Celui qui veut rencontrer Allah en étant pur et immaculé, qu’il se marie avec les femmes libres » (14). Le Prophète (pbsl) dit également : « Le mariage fait partie de ma Sunna – façon de vivre - et celui qui n’applique pas ma Sunna n’est pas de moi. Mariez-vous car je vais élargir les nations avec vous » (15). Il (pbsl) dit aussi : « Que celui d’entre vous qui en est capable se marie, car ceci permet de baisser le regard et de rester chaste » (16). L’Islam a également permis la polygamie en cas de nécessité et de besoin, et nous allons justifier cela à travers les points suivants :

Premièrement :

L’Islam n’a pas inventé la polygamie, mais quand il est venu, il l’a trouvée répandue et bien connue dans tous les environnements, et les Arabes dans l’ère préislamique la pratiquaient à grande échelle sans se lier avec aucune considération.

Deuxièmement :

Comme l’Islam est venu pour organiser les affaires des gens, il était indispensable qu’il interfère pour arranger la question de la polygamie inconditionnelle et empêcher ses dégâts et ses préjudices et pour la limiter, la moraliser et la rendre conforme à l’intérêt général : Allah (exalté soit-Il) dit : « Et si vous craignez de n’être pas justes envers les orphelins,... Il est permis d’épouser deux, trois ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent » (17). A la révélation de ce verset, le prophète (pbsl) ordonna ceux qui avaient plus de quatre épouses de n’en garder que quatre et de libérer les autres. Al-Bukhari a rapporté dans son livre « Al-Adab Al-Moufrad » que Ghailan Ibn Salama Athaqafi s’était converti en étant marié à dix femmes, le prophète (pbsl) lui dit alors : « choisis-en quatre » (18). Abou Daoud a rapporté avec sa référence que Omaira Al-Assadi dit : Je me suis converti à l’Islam en ayant huit femmes, j’en ai informé le prophète (pbsl) qui me répondit : « choisis-en quatre » (19). Al-Chafii rapporta dans son ‘Mousnad’ que Naoufal Ben Mo’awiah dit : Je me suis converti à l’Islam en ayant cinq femmes, le prophète (pbsl) me dit alors : « Choisis-en quatre et quitte la cinquième ». Je suis donc allé chez la plus ancienne qui était stérile depuis soixante ans et je l’ai libérée (20). Ainsi l’Islam a restreint la polygamie à quatre alors qu’elle était sans limite ni condition.

Troisièmement :

L’Islam n’a pas laissé le principe de la polygamie dépendre des caprices de l’homme mais il l’a conditionnée par la « justice ». Sinon, la permission donnée est levée. Et il a établi pour cela deux types de justice :

Premier type : La justice obligatoire et nécessaire : Il s’agit de la justice dans le traitement, l’entretien, la fréquentation et l’intimité ainsi que tous les aspects extérieurs, de manière à ce qu’aucune épouse n’en manque ou ne soit privilégiée au détriment de l’autre. Ceci est stipulé dans le noble verset : « mais, si vous craignez de n'être pas justes avec celles-ci, alors une seule ». Et le prophète (pbsl) dit : « Celui qui avait deux femmes et qui n’appliquait pas la justice entre elles, vient le jour du Jugement avec sa moitié tombante » (22). Egalement, Moslim a rapporté que d’après Abd Allah Ibn ‘Amr, le prophète (pbsl) dit : « Les justes seront assis sur des estrades lumineuses à la droite d’Allah (exalté soit-Il), – et ses deux mains sont de droite – ceux qui appliquent la justice dans leurs jugements, dans le traitement de leurs familles, et parmi les personnes qu’ils régissent » (23).

Deuxième type : La justice dans les sentiments : Les sentiments du cœur et les émotions de la dévotion, et c’est une justice qui reste en dehors du contrôle des personnes. Elle n’est donc pas requise pour les êtres humains. Et c’est ce qui est stipulé dans ce verset : « Vous ne pourrez jamais être équitables entre vos femmes, même si vous en êtes soucieux. Ne vous penchez pas tout à fait vers l'une d'elles, au point de laisser l'autre comme en suspens. » (24)

Toutefois, cette justice n’accepte pas l’oppression, car si le cœur tend vers une femme, il est nécessaire d’y laisser un espace pour l’autre afin qu’il ne penche pas entièrement vers l’une et laisse l’autre comme si elle n’était pas mariée ou « en suspens ». Et la mère des croyants, Aicha (qu’Allah soit satisfait d’elle) et épouse du prophète (pbsl) avait une place particulière dans le cœur du prophète (pbsl) et il lui réservait une affection particulière. Le prophète (pbsl) disait : « Ô Allah, ceci est ma répartition dans ce que je possède, alors ne me blâme pas pour ce que Tu possèdes et que je ne possède pas ».

De ce fait, le deuxième verset n’interdit pas la polygamie citée dans le premier, car la justice indiquée dans le premier verset est celle qui est requise – à savoir l’équité matérielle – mais dans le second verset, il est demandé que le cœur ne penche pas complètement car les sentiments des cœurs ne sont pas sous le contrôle de l’être humain mais sont entre deux doigts d’Allah qui les tourne comme Il veut. Pour cela, le prophète (pbsl) disait : « Ô Allah qui retourne les cœurs, scelle mon cœur sur ta religion ». Toutefois, si la personne a peur de ne pas assurer l’équité matérielle en se mariant avec plus d’une épouse, il lui faut s’en tenir à une seule et il ne lui est pas permis de la dépasser : « mais, si vous craignez de n'être pas justes avec celles-ci, alors une seule », puis ce verset précise la raison derrière cela qui est d’éviter l’iniquité et assurer la justice : « Cela, afin de ne pas faire d'injustice (ou afin de ne pas aggraver votre charge de famille). »

Quatrièmement : La sagesse dans la permission de la polygamie avec sa réglementation se caractérise dans ce qui suit – mais Allah (exalté soit-Il) connaît mieux Sa sagesse - :

Cette permission n’est pas dans le but d’assouvir une jouissance animale, ni pour aller d’une femme à l’autre, mais c’est une nécessité qui fait face à une autre nécessité, et une solution qui résout un problème, afin que l’Islam ne reste pas les bras croisés face à ces problèmes et ces nécessités, et ne soit pas incapable d’affronter les aléas de la vie. En effet, la législation d’Allah ne peut être de la sorte.

Supposons qu’on ait deux systèmes – comme mentionné par Dr. Mahmoud Amara – d’un côté un système qui autorise la polygamie, mais qui interdit toutes les autres relations pécheresses entre les deux sexes et frappe d’une main de fer les personnes qui transgressent l’honneur et qui pataugent dans les différentes formes d’adultère. Et d’un autre côté, un système qui interdit la polygamie mais qui autorise les fréquentations et les relations adultérines entre les deux sexes et ne punit aucune transgression dans ce domaine.. Donc, s’il est nécessaire d’autoriser la pluralité, il n’y a pas de système plus vertueux ou meilleur que le premier système qui respecte l’humanité de la femme, ses droits et ses enfants. (27)

L’Islam, dans sa vision de la société – individu ou groupe – a une considération pour l’intérêt général qui est prioritaire par rapport à l’intérêt individuel dans le but de faire bénéficier l’ensemble et d’éviter les débauches destructrices. A la lumière de cela, nous disons : il y a sept cas qui nécessitent la polygamie, qui sont : les cas relatifs à la femme divorcée, veuve, célibataire (vieille fille), stérile, auxquelles sont rajoutés les cas relatifs à la nature de l’homme, les conditions de guerre, et les lois d’Allah (exalté soit-Il) dans l’univers. (28)

Les cas relatifs à la femme sont :

La divorcée, la célibataire (vieille fille) et la veuve sont trois groupes qui affrontent le spectre de la privation et du nombre réduit de personnes qui désirent se marier avec elles. Elles vivent donc une répression et un conflit avec leur instinct naturel et se trouvent alors devant deux choix : ou bien elles font appel aux moyens de séduction et de déviation, ou bien elles se marient avec des hommes mariés, devenant alors la seconde, la troisième ou la quatrième épouse. De ce fait, la polygamie devient logiquement et sagement la solution la plus réaliste et la plus efficace pour les empêcher de tomber dans la dépravation et la déviation.

Dans le cas de la stérilité, avec l’envie naturelle de procréation de la part de l’époux, il se trouve donc face à deux alternatives : il la répudie pour se marier avec une autre femme qui pourra satisfaire son désir naturel de filiation, ou bien épouse une autre tout en la gardant et en fréquentant les deux femmes.

Le deuxième choix reste le plus raisonnable et le plus réaliste par rapport au divorce qui détruit les foyers « et il se peut que la femme stérile puisse trouver une compagnie et une affection avec les enfants de l’autre, se réconciliant ainsi avec sa propre privation » 29 et «Allah crée ce qu’Il veut » (30)

Les cas relatifs à l’homme sont :

Certains hommes ont un désir fort qu’ils ne peuvent contrôler et qu’une femme seule ne peut assouvir. Ceci à cause d’une faiblesse dans le corps de la femme, une maladie incurable, ou bien son âge avancé.. Est-ce que l’homme dans ce cas doit réprimer son désir instinctif ? Ou bien doit-il être libre de recourir à l’adultère ? Ou bien doit-on lui permettre de se marier avec une autre tout en gardant la première ? La troisième solution est celle qui représente la sagesse, la raison et la religion. Elle est également celle qui contente à la fois l’instinct d’un côté et la morale Islamique de l’autre côté. En plus, elle permet de garder la dignité et la compagnie de la première épouse.

Il y a d’autres cas où le nombre de femmes dépasse le nombre d’hommes – notamment en cas de guerre ou d’épidémie… Ces cas sont – comme l’indique Sayid Qotb – des situations de perturbations sociales évidentes. Alors, comment le législateur peut-il y faire face tout en conciliant à la fois la société, l’homme, la femme et l’humanité entière ?.. Il ne peut y avoir qu’une solution parmi trois :

Première solution :

Chaque homme se marie avec une femme, et il restera une ou deux femmes – selon la proportion des hommes par rapport aux femmes - qui ne connaîtront pendant leur vie ni homme ni foyer ni enfant ni famille.

Deuxième solution :

Chaque homme se marie avec une femme qu’il fréquentera maritalement. Et il aura des relations extraconjugales avec d’autres femmes afin qu’elles connaissent un homme dans leur vie mais sans foyer ni enfant ni famille, à part les enfants illégitimes qui souffriront de la honte et de la perte.

Troisième solution :

Chaque homme se marie avec plus d’une femme afin qu’elle ait le rôle d’épouse et obtienne l’assurance du foyer, de la famille et des enfants. Ceci permettra également à l’homme de se libérer de la souillure du délit, de l’anxiété du péché et la torture de la conscience. Enfin, ceci élèvera la société des méfaits du désordre, de l’embrouillage des filiations, et de l’obscénité.

Laquelle de ses solutions convient le plus à l’humanité, à la masculinité et à la dignité de la femme elle-même ? (31)

Et la réponse :

Il est indéniable que la troisième solution s’impose d’elle-même. En effet, la femme n’en est pas uniquement satisfaite de façon libre et volontaire, mais elle l’encourage et le revendique. Les femmes d’Allemagne ont elles-mêmes réclamé la polygamie car nombres d’hommes et de jeunes ont été sacrifiés lors de la deuxième guerre mondiale et parce qu’elles voulaient se prémunir de l’adultère et protéger leurs enfants de l’illégitimité. Ainsi, le Congrès de la Jeunesse Mondiale qui s’était tenu à Munich en Allemagne avait recommandé d’autoriser la polygamie comme solution au problème du nombre important

de femmes par rapport à celui des hommes après la deuxième guerre mondiale. (32)

Cinquièmement :

En régulant la polygamie et en la conditionnant par la « justice », l’Islam ne l’a pas imposée à la femme et ne l’a pas obligé à l’accepter. Au contraire, c’est à elle que revient l’acceptation ou le refus. En effet, la femme – qu’elle soit mariée avant ou pas – a toute la liberté d’accepter ou de refuser celui qui se présente pour la demander en mariage. Son tuteur n’a pas le droit de la forcer à faire ce qu’elle ne veut pas, conformément à ce qu’a dit le prophète (pbsl) : « La mariage n’est valide qu’après l’obtention de l’approbation explicite de la femme, si elle est vierge, et l’approbation implicite si elle s’était déjà mariée auparavant » (33).

Lorsqu’une jeune fille vint se plaindre au prophète (pbsl) à cause de son père qui s’apprêtait à la marier à son cousin en dépit de sa volonté, elle raconta à Aicha (qu’Allah soit satisfait d’elle) : Mon père m’a marié avec mon cousin pour redresser sa lâcheté à mes dépens, alors que ne n’y suis pas favorable. Elle lui répondit : Assieds-toi jusqu’au retour du prophète (pbsl). A son arrivée, elle l’informa de son problème. Le prophète (pbsl) fit appeler le père et l’invita à venir, puis il laissa la fille choisir ce qu’elle veut. Elle dit alors : « Ô Prophète d’Allah, j’ai accepté ce qu’a fait mon père, mais je voulais éduquer les femmes qui allaient venir après moi à propos de cela » (34).

En résumé:

L’Islam a autorisé la polygamie – comme nous l’avons expliqué – comme une solution et une issue en la conditionnant par l’application de la « justice ». En plus, la charia Islamique la considère comme des fenêtres étroites pour des situations exceptionnelles et forcées, et comme un remède pour des cas pathologiques existants, dans l’objectif de protéger l’ensemble de la société. Cependant, la polygamie n’est pas répandue de façon qui pourrait déranger les femmes et inciter ceux qui ont les cœurs malades à utiliser leurs raisonnements et leurs plumes pour diffamer le Coran.

Quelques personnes non-musulmanes éprises de justice ont pensé de façon logique et scientifiquement objective et ne se sont pas penchées vers leurs fantaisies, mais ont exprimé la vérité et l’ont complimentée. Etienne Dinet dit dans son livre « Mohammed, prophète d’Allah » que la théorie de la monogamie qui est adoptée par le Christianisme en surface dissimule en vérité plusieurs désagréments qui ressortent précisément dans trois conséquences concrètes extrêmement dangereuses et néfastes. Ces conséquences sont la prostitution, les filles non mariées et les enfants illégitimes. Ces problèmes sociaux et moralement néfastes n’étaient pas connus dans les pays où la charia Islamique était appliquée de façon complète, mais s’y sont infiltrés et répandus après leur contact avec la civilisation occidentale. (35)

Et ceci est un écrivain anglais – du Journal London Truth – qui déclare : Mon cœur se déchire de chagrin concernant les filles errantes, et ce chagrin reste inutile même s’il est partagé par tout le monde. Il n’y a point de salut pour en finir avec cette situation de souillure qu’en permettant aux hommes de se marier avec plus d’une épouse. Grâce à ce moyen, ce fléau va disparaître et nos filles vont devenir des maîtresses de maison. La pire des calamités serait d’obliger l’homme européen à se limiter à une seule épouse… (36)

C’est ainsi que la société qui ferme les portes au visage de la femme – sous prétexte de liberté et d’assurance des droits – en l’empêchant d’avoir des relations légales, lui embellit par là même le chemin du vice et du désir décadents et la laisse à la portée des autres. Quels sont alors ses droits ? Et quelle dignité veulent-ils pour la femme ? Allah (exalté soit-Il) a raison en disant : « vertueuses et non pas livrées à la débauche ni ayant des amants clandestins » (37) mais il paraît que l’Occident voudrait dire : «Expulsez de votre cité la famille de Lot ! Car ce sont des gens qui affectent la pureté. » (38)

(1) An-Nisâ' 3
(2) La place de la femme dans le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam, Al-Liwa' Ahmad Abdul Wahhab, Page 150, Ministère des Affaires Islamiques. Talmud: C’est le second livre dont les juifs disent qu’il comprend les instructions orales de Moïse (psl) et le considèrent à un niveau supérieur à celui de la Torah.
(3) (La Genèse 35:23-26)
(4) (Al-Qozat "Les Juges" 8:3-31) à propos de: La femme dans le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam de Zaki Abu Adha, page 284-286.
(5) La Position de la femme dans la religion juive par M. Mohammad Ashor, Page 11. Sa référence est : La Pensée Religieuse Israélienne du Dr. Hassan Dada.
(6) Concubinage : prendre une des esclaves comme femme sans établir un contrat de mariage, comme si c’était un droit que l’esclave devait envers son maître.
(7) Référence : La femme dans le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam, par Zaki Abu Adha, page 291-293.
(8) (Corinthiens 7: 32-34) A propos: La femme dans le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam, par Zaki Abu Adha, page 304
(9) An-Nahl 72
(10) Al-A’raf 189
(11) Référence : La femme dans le Saint Coran, par Sayed Qotb, préparé par Ikasha Abdul Mannan, page 19
(12) Raconté par Al-Baihaqi d’après un récit de Saad Bin Abi Waqqas.
(13) Raconté par Ibn Majah dans son livre du Mariage. No. 1862.
(14) Raconté par Ibn Majah dans son livre du Mariage. No. 1846.
(15) Raconté par An-Nassai, No. 2242, et Ahmad dans son "Musnad" (1/58).
(16) An-Nisâ' 3
(17) Raconté par Al-Bukhari dans son livre « Al-Adab Al-Mufrad », No. 256. Raconté également par Ibn Majah dans son livre du Mariage et par Ahmad dans son « Musnad » (2/13, 14).
(18) Raconté par Abu Dawood, No. 2241, et égalment par Ibn Majah 1952.
(19) Raconté par Al-Shafi'i dans son livre du Mariage, volume 2/19.
(20) An-Nisâ' 3
(21) Raconté par Al-Nassai, No. 3942 ; Al-Tirmidhi, No. 1141 ; Ibn Majah, No. 1969 ; Al-Darami, No. 2206 ; et Ahmad, No. 8363 et 9740
(22) Raconté par Mûslim dans son livre “Al Imara” No. 1827
(23) An-Nisâ' 129
(24) Raconté par Abu Dawood, No. 1234; Al-Tirmidhi, No. 1140; Ibn Majah, No. 1969; Al-Nassai No. 647; et Ibn Majah, No. 1971
(25) Référence: Libération de la femme des illusions des gens ignorants, par Dr. Mahmoud Amara, Pages 123 et 124
(26) Référence: Le Saint Coran parle de la femme, par Abdul Rahman Al-Barbari, page 39.
(27) Référence: La femme dans Le Saint Coran, page 85 et 86
(28) Ash-Shura 49
(29) Référence: L’Islam et la Paix Internationale, par Sayed Qotb, page 95-97, Editions Al-Shorouq, version 13, 1422 A.H – 2001 A.D
(30) Référence: La Polygamie et son objectif en Islam, par Dr. Jum’a Al-Kholi, page 4.
(31) Raconté par Al-Bukhâri, No. 5136 ; Mûslim, No. 1419 ; Al-Tirmidhi, No. 1107 ; Al-Nassai, No. 3265 ; Ibn Majah, No. 1811 ; Abu Dawood, No. 2092 ; Al-Darami, No. 2186 et par Ahmad dans son “Musnad”.
(32) Raconté par Abu Dawood, No. 2096 ; Ibn Majah, No. 1874 ; Ahmad dans son “Musnad”, No. 24650 ; et par Al-Baihaqi dans son “As-Sunan”, No. (7/200).
(33) « Mohammed, Prophète d’Allah », Etienne Dinet et Sulaiman Ibrahim, page 395, Traduit par Dr. Abd El-Halim Mahmoud et Mohammad Abd El-Halim, Editions Nahdat Misr, version 2, 1958 A.D
(34) Les Droits de la Femme en Islam, par Rachid Reda, page 75. A propos : La Polygamie et son objectif en Islam, par Dr. Jum’a Al-Kholi.
(35) An-Nisâ' 25
(36) An-Naml 56, 54

Pourquoi le prophète mohammed (saw ) -mahomet-a épousé la jeune Aïsha ? _04_

Mais en suivant un bon conseil et pour renforcer ses relations avec lami de sa vie :

Quant au mariage du prophète Muhammad avec Aїcha, lidée nétait pas la sienne, mais la suggestion dune femme nommée Khaoula bint Hakim et ce pour consolider et renforcer les relations avec les gens les plus proches du Prophète de lislam à savoir Abu Bakr le véridique, le père de Aїcha. Abu Bakr le véridique était l'une des pierres angulaires de l'islam, il était très proche du Prophète et le premier calife après sa mort.

Nous ne devons pas perdre de vue un point très important dans le mariage duprophète avec Aїcha : le fait de proposer lidée de ce mariage par une femme est une preuve suffisante quun tel mariage ne contredit pas les habitudes et les coutumes de la société et que la femme à son époque ne sentait pas dans un tel mariage une violation de ses droits ou un pillage de sa volonté comme le font circuler certains écrits.

En tous cas, le fait de refuser dépouser Aїcha, la fille de son plus proche ami nétait pas agréable au prophète. La fidélité à légard de son ami lui a facilité lacceptation dune telle proposition pour renforcer leurs relations.

Par ailleurs, nous devons souligner un point important. Aïcha était fiancée à Joubeir Ibn Al-Moutaem Ibn Ouday avant que le prophète vienne demander sa main à son père Abou Bakr. Et ceci nous conduit de nouveau à conclure que le mariage précoce était une tradition et une habitude à lépoque du Prophète et nétait point l'objet de condamnation ou de censure.

En tout cas, Aїcha avait une considération particulière chez son époux, en effet, le Prophète fut questionné sur sa bien aimée. Il répondit Aїcha pour les femmes et son père Abu Bakr pour les hommes [17]

Le mariage du prophète avec Aїcha nétait pas un simple caprice ou pour contenter ses désirs comme certains cherchent à le présenter mais il avait plusieurs objectifs. Si le Prophète cherchait le plaisir il naurait pas épousé Khadija à lâge de 25 ans alors qu'elle en avait 15 de plus et n'aurait pas épouser dautres femmes jusquà sa mort.

Sil cherchait le plaisir il naurait pas épousé une vieille femme de 80 ans qui est sayda Saouda bint Zoma Alamiria. Etant veuve elle se retrouvait toute seule sans aucun parent , il voulait donc la consoler et constituer ainsi un illustre modèle pour les musulmans pour quils apprennent la bonté envers les veuves.

En tout cas le mariage du prophète avec Aїcha à un âge précoce était très bénéfique à lislam et aux musulmans, son âge précoce lui permettait dapprendre vite et de recevoir les fondements de lislam dès leur origine. Elle héritait du noble Prophète une connaissance de cette nouvelle religion de façon à devenir une référence à laquelle recouraient les grands et les petits sur tout ce qui concerne le Coran, la jurisprudence, lexégèse et le Hadith. Elle était pour les grands juristes de lislam comme le professeur pour ses élèves et lorsquils la questionnaient sur nimporte quoi à propos de lislam ils trouvaient chez elle une connaissance et une explication au point de transmettre à elle seule le quart de la loi islamique (Sharia).

Le Prophète bénédiction et paix sur lui a préparé Aїcha pour être la meilleure référence des musulmans après sa mort

Elle était jeune, intelligente, avait beaucoup de discernement et une excellente mémoire ce qui assurait au Prophète l'héritage sublime quil allait lui confier.

La révélation du Coran sur le Prophète dans la maison dAїcha et non pas chez ses autres femmes est une indication pour elle afin de se concentrer sur la compréhension du noble message de son mari et pour remplir son rôle de guide auprès des musulmans après sa mort.

Les musulmans ont appris delle à lépoque dAbu Bakr. Les savants et les juristes lont consulté à lépoque dOmar, Othman et Moawiya … Elle a constitué jusquà sa mort une référence pour les musulmans afin de sinformer sur les dispositions de leur religion.

Le professeur Said Al Afaghani dit : jai passé des années à étudier sayda Aїcha. Jétais devant un miracle qu'on ne peut décrire, ce qui étonne surtout ce sont ses connaissances vastes et sa parfaite maîtrise de la jurisprudence, du hadith, de lexégèse, de la loi islamique, de la littérature, de la poésie, des nouvelles, de la généalogie, des prouesses de la médecine, de lhistoire et le tout sans dépasser lâge de 18 ans (19)….

___________________________________

(17) "Sunan At Termithi"-Hadith No.3886

(18) "Aisha and Politics"- by Al Afaghani-p.16

(19) "Aisha and Politics"- by Al Afaghani-p.18,19

Pourquoi le prophète mohammed (saw ) -mahomet-a épousé la jeune Aïsha ? _03_

En tout cas le mariage précoce existait même en Europe, la preuve en est le mariage des rois et gouverneurs à un âge précoce au 12ème siècle et ce pour établir des alliances afin de promouvoir la paix. Ainsi, lenfant impératrice "Agnès" en France, fut successivement lépouse des deux empereurs byzantins: l'empereur Alexis II, et lempereur Ondronicos Kmennos I

Selon (Guillaume de Tyr), Agnès avait huit ans lors de son arrivée à Constantinople, tandis quAlexis en avait treize [2].

Lépouse d'Alexius Kmennos I avait douze ans lors de son mariage et devint impératrice avant d'atteindre quinze ans. Quant à la princesse de Byzance «Theodora», l'épouse de Manuel, elle avait treize ans quand elle épousa le prince de Jérusalem, "Baldwin III" et "Maria Margaret Hongrie "épousa " Isaac Angeles II "à l'âge de neuf ans.

Lâge du mariage dAgnès n'était pas particulièrement étrange à son époque, puisque les nouveaux mariés avaient lhabitude de se réunir à Constantinople dans le logement du partenaire ayant le plus haut statut social [3]. Toutefois avant qu’Alexius n’acheva sa troisième année en tant qu’empereur, Ondronicos le cousin de son père qui se déclara coempereur (né en 1118 il avait donc soixante-cinq ans) s’accapara de la position d’Alexius. Ensuite il épousa "Agnès", malgré leurs cinquante ans de différence d'âge [4]

Cela montre clairement que le mariage des filles à un âge précoce par des hommes de plus de soixante ans existait en Europe dans les classes gouvernantes, que dire alors du peuple ? Sans aucun doute, ce mariage était répandu partout en Europe et ce plus de cinq siècles après le mariage du prophète Mahomet avec Aїcha.

__________________________________

[2] William of Tyre, History of the Deeds Done Beyond the Sea, 13.4; P. Wirth, 'Wann wurde Kaiser Alexios II. geboren?' Byzantinische Zeitschrift, 49 (1956), 65-7.

[3] One example being Anna Comnena, who was put into the care of her future mother-in-law, the dowager empress Mary of Alania, before she was eight years old so she could be brought up with her fiancé Constantine (Anna Comnena, Alexiad 3.1.4; cf. 2.5.1 for a further example.

[4] Choniates, Historia, 275-6.

Pourquoi le prophète mohammed (saw ) -mahomet-a épousé la jeune Aïsha ? _02_

Loin des coutumes européennes du moyen âge, et en revenant à lâge contemporain, soit 14 siècles après le mariage du prophète de lislam avec Aїcha, nous allons trouver que lâge de la compatibilité sexuelle reste encore faible dans plusieurs pays.

Lorganisation AVERT (localisé au Royaume Uni), est une organisation caritative mondiale qui lutte contre le HIV/AIDS à travers le monde. Elle a présenté sur son site web un tableau détaillant lâge de la compatibilité sexuelle à travers le monde [5].

Il sagit de lâge légal à partir duquel il est permis davoir des relations sexuelles à travers le monde, c'est-à-dire lâge considéré comme acceptable par les états et les gouvernements pour avoir des rapports sexuels.

Selon AVERT les Japonais peuvent avoir des relations sexuelles légales à partir de treize ans, en Argentine aussi. Au Canada et jusquà 1890 douze ans [6 ], de même pour le Mexique.

Au Panama et aux Philippines les gens peuvent avoir des rapports sexuels à l'âge de douze ans En Espagne [7], à Chypre [8] et en Corée du Sud l'âge est de treize ans, tandis qu'en Bolivie lâge de compatibilité sexuelle est celui de la puberté [9].

http://www.avert.org/age-of-consent.htm

*Si tel est le cas au 21ème siècle pourquoi ne pas ladmettre ?

Tout cela se passe légalement, quatorze siècles après le mariage du prophète Mahomet, bénédiction et paix sur lui, avec Aїcha!

Nous remarquons que ces pays culturellement différents permettent les relations sexuelles à des âges précoces alors pourquoi critiquer la coutume d'un peuple vivant 14 siècles avant notre époque.

Il est impossible et irréaliste de dicter aux autres nations ce qui est acceptable ou inacceptable il y a de cela 14 siècles.

Selon le même tableau, l'âge légal de la compatibilité sexuelle varie d'un état à un autre aux Etats-Unis même. L'âge fixé dans l'Iowa, le Missouri et la Caroline du Sud est de quatorze ans tandis que dans l'état d'Arizona, de Californie, du Dakota du Nord, de l'Oregon, du Tennessee et du Wisconsin les rapports sexuels ne sont pas permis en dessous de dix-huit ans.

http://www.ageofconsent.com/comments/numberone.htm

Le fait de blâmer les autres nations pour leur seul désaccord avec l'occident ou avec les États-Unis quant à l'âge acceptable pour le mariage, est illogique et irrationnel car cet âge ne fait pas lobjet dun consensus à lintérieur même des Etats-Unis. Par conséquent, il est absurde et irrationnel de critiquer un mariage précoce, qui s'est produit il y a 14 siècles.

Il convient de signaler ici quen Occident même, plusieurs activistes se sont opposés à la levée de l'âge de la compatibilité sexuelle (The age of consent).

Au Canada, par exemple, ces activistes ont demandé aux membres du Parlement via Internet le rejet dun tel projet en démontrant ses graves conséquences [10] et voici lun de leurs messages:
"Cher membre du Parlement,
Je vous écris pour m
exprimer quant à l'âge de la compatibilité sexuelle au Canada qui est en perpétuelle augmentation passant de quatorze ans à seize ans ... Laugmentation de l'âge de la compatibilité sexuelle est un mouvement de régression dangereux qui peut exposer les jeunes au danger de pratiquer leurs envies en cachette .. "
En examinant l
historique de l'âge légal (en Amérique et en Occident), qui donne droit à la fille d'accepter ou de refuser le mariage ou même davoir des relations sexuelles, nous découvrons que l'âge de dix à treize ans, a été exemplaire et acceptable au milieu du XIX e siècle [11].

http://coftes.blogspot.com/2008/07/blog-post_29.html

En outre, les Américains doivent savoir quen 1885, lâge légal pour avoir des relations sexuelles était de dix ans en Grande-Bretagne et en Amérique, soit un an de plus que l'âge de Aїcha, lors de son mariage avec le Prophète Muhammad.

Stephen Robertson a écrit à ce propos : «En 1885, après le scandale, qui a eu lieu suite à la publication du livre The Maiden Tribute of Modern Babylone, où l'écrivain anglais Steed dévoilait le commerce des jeunes filles à Londres. Ces campagnes sont devenues une partie de la guerre menée contre le phénomène de la prostitution aux États-Unis. Ce scandale a incité le Parlement britannique à élever lâge de la compatibilité sexuelle de dix ans à seize ans, il sagit dune transition à l'attention des réformateurs Américains vers la position du droit dans leur pays » [12].

Les Occidentaux et les Américains doivent sinformer sur la campagne de l'Union des femmes chrétiennes de lutte contre l'alcoolisme (WCTU 1885-1990). Celle-ci avait pour but de lever l'âge de la compatibilité sexuelle aux États-Unis d'Amérique. Jusqu'alors et même dans la plupart des États Américains, selon la loi générale ,cet âge était de dix ans, alors qu'il n'était que de sept ans dans l'état du Delaware [13].

http://www.internationalorder.org/scandal_response.html

Ce que les occidentaux ignorent cest que lâge de la compatibilité sexuelle était de 7 ans dans lun des Etats Américains, il y a seulement 120 ans. Malgré tout, certains reprochent à lislam et aux musulmans le mariage du Prophète avec Aїcha il y a 1400 ans.

En tout cas à notre époque et au début du 21ème siècle, des mariages précoces ont eu lieu même en Europe.

En Roumanie, par exemple, où l'âge légal du mariage est de 16 ans, lenfant princesse de Rome Gesp '(The Roma Gypsy Princess) Anna Maria (Ana Maria) âgée de douze ans a épousé lenfant (Birita Mihai) âgé de quinze ans.

Le roi Roma King Florin Cioaba, le père de la mariée, a déclaré aux journalistes:

"En réalité aujourd'hui est un jour heureux pour la Maison Royale, un des plus beaux jours de ma vie ... il vaut mieux marier les enfants à un âge précoce."

Vasil Lionescu du Centre de Rome pour les politiques publiques a déclaré: «Le mariage de la princesse n'était pas sous pression" ajoutant: "elle est la joie de ses yeux et il ne fera rien contre sa volonté. Nous devons préserver nos traditions, afin de maintenir l'intégrité de notre identité, pour survivre. Cest immoral et grave le fait de prohiber nos coutumes et traditions, et personne na le droit de le faire » [14].

_____________________________________________________________

[5] see http://www.avert.org/aofconsent.htm

[6] Tories move to raise age of consent by Terry Weber, Globe and Mail, June 22, 2006.

[7] specified by the Spanish Penal Code, Article 181(2)

[8] Cyprus Penal Code, Article 154

[9] according to Article 308 of the Bolivian Penal Code

[10] see http://www.ageofconsent.ca/action.html

[11] Waites, Matthew (2005). The Age of Consent: Young People, Sexuality and Citizenship. Palgrave Macmillan. ISBN 1-4039-2173-3, page 7.

[12] Stephen Robertson, Journal of Social History, summer 2002

[13] Linda R. Hirshman and Jane E. Larson, HARD BARGAINS: THE POLITICS OF SEX, Oxford University Press, 1998, pp124-133, ISBN: 0-19-509664-9.

[14] DINA KYRIAKIDOU, The New Zealand Herald, October 01, 2003